Par Jean-Pierre en Champagne – 2013
C’est possible toute l’année en prenant quelques précautions. Nous avons réussi nos semis à partir du moment où nous avons suivi les conseils de Robert Huber qui échange ou vend des graines de bambous. Les espèces disponibles varient en fonction des floraisons, voir le site www.graines-de-bambous.fr. Il les distribue par 20 ou plus.
Si vous n’y connaissez pas grand-chose et que comme nous, vous n’êtes pas très rigoureux, il faut en semer au moins 20 pour obtenir 5 ou 6 pieds adultes. 60 à 80 % des graines germent, ensuite il faut les maintenir en vie, les transplanter, leur faire passer l’hiver à l’abri, en sacrifier quelques uns à l’appétit des prédateurs.
J’ajouterai un conseil à ceux donnés par Robert Huber : « nos semis naturel ou en pot d’un an ont tendance à se déchausser : j’ajoute du terreau peu décomposé pour ramener le niveau du sol à celui du pied du chaume et constituer un semblant de paillis dont aurait bénéficié le jeune bambou s’il s’était développé dans une bambousaie aux chaumes feuillus. »
En commençant les semis dès janvier 2011 au chaud sur un radiateur, nous avons aujourd’hui un magnifique Yushania papyrifera vigoureux, en pleine santé dont nous sommes très fiers et 2 Fargesia sp. Jinping d’aspect plus banal, mais celui-ci révèlera peut-être ses atouts plus tard. Ils passent l’hiver en serre froide et l’été à mi-ombre, leurs pots enfouis dans des feuilles mortes de bambou. Nous projetons de les mettre en place pour leur 4ème printemps.
Quelques bambous qui ont fleurit depuis 30 ans chez nous ont donné parfois des semis viables au pied de la plante mère. Pendant la floraison, mettez vous à quatre pattes au pied des bambous fleuris et vous verrez peut-être deux petites feuilles bien reconnaissables émerger du paillis de bambou. Mais là c’est une autre épopée, faute d’expérience nous avons eu qu’un seul succès avec le Thamnocalamus nitidus ‘Nymphenburg’ dont nous allons pouvoir constituer maintenant une longue haie.