Que faire en cas de mutation?

Voici une réponse de l’AEB France à cette question de plusieurs adhérents :
Je constate qu’un bambou a muté. Dans ce bosquet les chaumes sont  habituellement vert uniforme. Un nouveau chaume présente des stries  verticales jaunes. Dois-je isoler ce chaume ?  

Certains amateurs de bambou conseillent d’extraire le chaume du  bosquet quand il a un an ou plus, à la sortie de l’hiver ou à l’automne. Avant d’opérer regardez cette photo de rhizome, racines et radicelles d’un bambou traçant:
Rhizome et racines de bambou traçant

Rappelez-vous que le chaume s’insère sur le rhizome et qu’à partir de chaque nœud du rhizome partent les racines nourricières du  bambou. Pour que le chaume prélevé puisse se nourrir il faut absolument conserver les racines proches.
Procédure:

  • dégagez délicatement la terre autour du chaume en question,
  • repérez la direction du rhizome où est inséré ce chaume,
  • dégagez trois nœuds en amont et 3 nœuds en aval du chaume,
  • sélectionnez proprement en leur milieu les deux entrenœuds situés après les 3 nœuds situés en amont et en aval,
  • à l’aide d’une bêche extraire la motte contenant le rhizome et ses 7  nœuds et les racines et radicelles afférentes,
  • replantez à l’endroit choisi la bouture en ayant soin de bien arroser tout au long de l’année à venir.

Comme il semblerait que les mutations se produisent en cas de stress, il est préférable de ne pas enrichir la terre du trou de plantation ni le sol pendant les premières années qui suivent la transplantation.
Pour que la mutation soit considérée comme telle il faut que la  mutation se reproduise sur les nouveaux chaumes les années suivantes. Il faut aussi que lorsque la bouture a généré dune dizaine d’autres chaumes portant la mutation, effectuer une division de ce pied et retrouver la mutation sur les nouveaux chaumes les années suivantes.
Vous pourrez alors donner un nom à votre nouveau cultivar !

Ces idées ne sont que des suggestions.  Avez-vous un autre avis sur ce sujet ? Utilisez la case commentaire pour nous répondre.

Benoît nous fait remarquer que la formulation et la photo laissent penser que le prélèvement se fait à racines nues. Il précise à juste titre que :
« la reprise sera de 100% en conservant la motte autour du rhizome prélevé et en taillant les branches du sujet et le feuillage en proportion de la masse racinaire prélevée. Le mieux est d’abord de dégager le rhizome en surface afin d’être sur de ne prélever que le sujet muté puis de le couper au sécateur pour pouvoir glisser une pelle bien affutée et prélever sur 40 à 60 cm de profondeur. »

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